Anciennement nommé PRIDE, le groupe helvète formé en 1995 a par la suite changé de nom et a opté pour CORROSIF, qui fait résolument plus « Metal » ! Rappelons tout d’abord que cet album auto-produit est déjà sorti en Suisse en 2002. Il arrive donc dans nos bacs trois ans plus tard.
Tout d’abord, notons que le chanteur démontre de bonnes dispositions vocales aussi bien dans le registre « hurlé » que chanté. Plutôt agressif, son chant rehausse le niveau des titres, avec sa voix à la limite de Gordo de RATOS DO PORAO et de Paul Bearer de SHEER TERROR ! De plus, leur bonne maîtrise des instruments, leur entrain et leur envie confèrent de la vivacité au groupe.
Du point de vue du son, avouons-le, la « self-made » production est honnête et correct à défaut d’être énorme et puissante, avec un grain de guitares sonnant presque Punk.
Donc, tout commence pour le mieux avec « Human Enemy », « New Order » et « Silent Voice », les trois premiers titres catalogués Crossover, un peu à la NAILBOMB mais en moins nerveux. « Fight For Life » fait pale figure à côté, titre dont on se serait bien abstenu. Arrive alors « l’incident », à savoir le morceau éponyme de l’album « Join Us » avec son break rapé qui sonne trop abrupte dans la chanson. Un mélange Rap Metal de basse qualité. Un des moins bons titres de l’album en l’occurrence.
« A New Start » reprend les choses en main et remet CORROSIF sur le droit chemin avec ce titre plus mélodique et plus lent certes, mais qui demeure plutôt bien exécuté. « Eternal Father » guigne davantage vers l’atmosphérique et le planant, tout comme l’introduction de « Slave Of Death », où le Metal reprend ses droits par la suite.
Avec « Thrasher Number One », on a droit à l’un des meilleurs morceaux de l’album, catchy et avec des lignes vocales entraînantes.
L’album se conclut avec « Under His Command », morceau assez moyen dans l’ensemble.
De cette écoute, il en ressort un sentiment de déséquilibre, eu égard à ce style caméléon auquel on a du mal à s’identifier et à leurs compositions trop disparates, d’où un album plutôt mitigé.
De plus, les propos font encore un peu trop « cliché », n’évitant pas les poncifs du genre et ces paroles et thèmes archi rabâchés.
Les six petits Suisses sont actuellement en train de composer leur prochain opus ! Affirmation corrosive ou désillusion ?