DARK TRANQUILLITY (se) - Where Death Is Most Alive (2009)
Label : Century Media Records
Sortie du DVD : 26 octobre 2009
Pays : Suède
Genre : Death Metal Mélodique
2009 est assurément l’année DARK TRANQUILLITY. Deux compilations, un DVD, et deux albums live liés à ce précédent produit, le premier retranscrivant le concert filmé, et le second proposant une partie des bonus de cette même sortie en format audio. Mais l’évènement majeur est, bien entendu, ce nouveau DVD : Where Death Is Most Alive. Deuxième essai des Suédois dans cette catégorie, après un Live Damage, en 2003, qui proposait un contenu conséquent et varié, mais dont la performance live manquait vraiment d’énergie du côté du public, et l’édition vidéo réalisée dessus était plutôt médiocre.
L’édition limitée de ce nouveau produit se présente d’une manière assez classique. L’étui cartonné renferme un digipack composé de quatre volets. Dans une fente du premier se glisse un petit livret, orné des photos du live et présentant quelques détails techniques, ainsi que la discographie du groupe. Les deux volets centraux sont réservés, respectivement, aux deux CDs audio et deux DVDs.
DVD 1 :
Sur ce premier DVD, s’étale un live de presque deux heures, le plus long jamais réalisé par le groupe. Le concert s’était déroulé au Rolling Stone (Milan), le 31 octobre 2008, alors que le groupe officiait bien évidemment en tête d’affiche. Pour une meilleure navigation, le live est découpé en chapitres, selon les morceaux, soit vingt-et-un.
Le menu se présente en des nuances bordeaux et orangés. En arrière-plan s’affiche un clip où s’anime la foule, les bras tendus. Au premier plan, un énigmatique dessin, sûrement réalisé par Niklas Sundin, contraste avec ses tons gris. Par ailleurs, les sélections sont chatouillées par des flammes. Le fond sonore mêle les cris et applaudissements du public et l’intro du live, qui peut être visionné en Stereo ou 5.1.
C’est à l’occasion du Where Death Is Most Alive Tour 2008 que DARK TRANQUILLITY décide d’enregistrer ce concert, pour fêter les 20 ans d’existence du groupe lorsque le DVD sortira. En guise de premières parties, les Allemands de FEAR MY THOUGHTS, devenus très médiocres, et les gothiques finlandais de POISONBLACK rempliront leur rôle, c’est-à-dire mettre le public en jambe.
Tandis que l’intro résonne dans une salle baignée de lumières bleues, le public milanais scande le nom du groupe. On aperçoit, au fond de la scène, un écran qui diffusera, pendant tout le concert, des illustrations de l’univers des Suédois, réalisées par Niklas Sundin, ainsi que quelques paroles, des extraits vidéo et des visualisations réagissant à la musique. Dès les premiers riffs ravageurs de « The Treason Wall », la scission est marquée avec le précédent DVD. Les angles de caméras sont multiples, alternant prises de vues aériennes et celles proches de la scène et du jeu des musiciens. L’image présente un grain un peu prononcé lors des éclairages intenses, mais cela est nettement compensé par les balances impeccables, offrant ni trop d’aigus, ni trop de basses, simplement le juste milieu pour apprécier convenablement toutes les compositions des Suédois.
En outre, pour ce concert, DARK TRANQUILLITY a réalisé une setlist remarquable, balayant l’intégralité de leur carrière. Même si le dernier album est privilégié avec un tiers du set, imposant les hits « Focus Shift » ou « Nothing To No One », des titres rarement joués en live, comme « FreeCard » et « The Mundane And The Magic », les incontournables du groupe tels que « The Wonders At Your Feet », « My Negation », et « The Treason Wall », ou encore des morceaux datant de leurs débuts, l’intro de « Yesterworld » et « Edenspring », sont de mise pour cette soirée mémorable.
Cette tournée est également spéciale pour le groupe car un nouveau membre a rejoint DARK TRANQUILLITY. En effet, Michael Nicklasson a préféré se retirer, et c’est alors Daniel Antonsson, ancien guitariste de SOILWORK, qui l’a remplacé en tant que bassiste. Moins dynamique que son prédécesseur, il prend tout de même un plaisir certain et profite au maximum du moment. Martin H. et Niklas restent, comme à leur habitude, concentrés sur leur jeu, arpentant tranquillement la scène. On peut souligner l’effet saisissant obtenu par les dreads de Martin lorsqu’elles tournoient dans les éclairages orangés. Sur des plates-formes surélevées, au fond de la scène, se tiennent, à la droite, le claviériste, qui se démène sur ses touches, s’accordant quelques headbangs et diffusant des nappes sombres et atmosphériques, qui produisent un effet somptueux en résonnant dans la salle. De l’autre côté, Anders, très sérieux derrière sa batterie, ne fait aucune concession en délivrant un jeu carré et percutant. La fin instrumentale de « My Negation », ainsi que l’intro de « Yesterworld », titre datant de l’EP A Moonclad Reflection, précédant le violent « Punish My Heaven » laissent le champ libre aux musiciens qui étalent alors toute leur dextérité. Les solos sont également parfaitement maîtrisés et le délicat pont mélancolique de « Inside The Particle Storm » est magnifique. Les musiciens, brillants de talent, parviennent à restituer à merveille les ambiances gothiques et élégiaques des compositions.
Sur « Insanity’s Crescendo », c’est une réelle surprise qui apparaît derrière le micro, en la personne de Nell Sigland (THEATRE OF TRAGEDY). La ravissante jeune femme reprend les lignes de chant interprétées par Sara Svensson sur l’album The Mind’s I et marie sa douce voix avec les vocaux écorchés de Mikael. Le public ne se fera pas attendre pour répondre favorablement en entonnant également le morceau. Par ailleurs, elle reviendra quelques titres plus tard sur « The Mundane And The Magic », reprenant le rôle qu’elle tient sur Fiction, pour un rendu envoûtant et à fleur de peau.
Bien loin des coquilles polonaises sans âmes et inexpressives, les Milanais se révèlent être un public de choix. Dès les premiers morceaux les fans montrent un entrain spectaculaire, reprenant en chœur les airs des morceaux. Le public connaît effectivement toutes les paroles, et reconnaît chaque morceau dès les premières notes, répondant à la musique puissante et mélodieuse des Suédois avec une énergie communicative. A l’annonce des titres plus anciens issus de The Gallery, la fosse ne tient plus en place et se donne au maximum ; les pogos sont donc de mise. Le paroxysme de la soirée est, sans conteste, atteint grâce au tube de Projector : « ThereIn ». L’harmonisation entre le groupe et le public est alors parfaite. Toutes les voix ne font plus qu’une et accompagnent Mikael ou chantent la mélodie du morceau. Un moment magique qui semble même avoir épaté le groupe.
Un enthousiasme frénétique qui pousse le frontman suédois, conquis, à se donner à fond. Il dévoile un charisme unique qui l’impose rapidement en maître de la soirée. Débordant d’énergie, il arpente la scène de long en large, imite ses partenaires lors de breaks, ponts ou solos, et délivre un growl guttural, bien plus extrême et profond en live que sur album, tout en arborant continuellement un sourire empli de sincérité. Les mélodies n’ont pas vieilli, et la hargne actuelle de Stanne leur confère une dimension plus accrocheuse. Au fur et à mesure du concert, Mikael tisse avec les Italiens une complicité étroite, qui s’amplifie sur l’intensité de « FreeCard ». En témoignent les scènes où il s’agenouille devant le premier rang et colle sont front contre celui de fans, ou les étreint lors des passages instrumentaux. Il aura même la chance recevoir une jolie demoiselle sur scène, qui retournera dans la fosse, non sans avoir laissé ses lèvres marquer la joue du Suédois. Pendant toute la soirée, le bonheur et l’émotion se lisent clairement dans ses yeux.
« Final Resistance » et « Terminus (Where Death Is Most Alive) » achèvent ce concert magnifique et permettent, une ultime fois, à la salle de se défouler en pogos, chœurs, slams, et marrées de petits diables s’agitant au bout de bras en sueur. Ces mêmes bras qui portent Mikael sur son dernier plongeon de la soirée, où il continue de chanter, dérivant au bon vouloir de ses fans. Le concert se termine par des applaudissements fournis, et le public, autant que le groupe, sont émerveillés du moment de convivialité et de bonheur qu’ils viennent de partager. Chaque membre remercie ensuite les spectateurs comme il se doit, leur donnant de chaleureuses poignées de mains, et des accolades pour ce qui est de Stanne.
DVD 2 :
Comme à l’accoutumée, le deuxième DVD accompagne le concert de bonus vidéo. C’est, en premier lieu, un documentaire retraçant les jeunes années du groupe qui est proposé, puis la classique collection des clips réalisés jusqu’à maintenant et, enfin, un assortiment de vidéos d’archives remontant jusqu’en 1991.
Bien que le fond sonore soit identique à celui du premier DVD, le menu se présente différemment. Toujours dans les mêmes tons de couleur, il s’agit, cette fois-ci, d’un dessin de fleurs qui occupe l’arrière-plan. Au premier, c’est une végétation grisâtre qui envahit le côté droit. Et enfin, l’animation de flammes souligne les sélections centrées à l’écran.
Out Of Nothing - The DT Documentary :
Après un rapide générique, on découvre, guidé par Mikael, Niklas et Martin H., les lieux de la genèse de DARK TRANQUILLITY. Ils nous présentent Billdall, le lotissement où ils résidaient, puis reviennent sur les débuts du groupe et se remémorent les souvenirs de leurs premières répétitions. On visite alors le garage qui leur servait de local, dans lequel ils ont passé de rudes hivers, jouant avec des mitaines, et qu’ils avaient tenté d’insonoriser au maximum pour ne pas déranger les voisins, car les résidants avaient, à l’époque, des idées conservatrices, et être un punk ou métalleux était assez spécial. Puis, après le départ d’Anders Fridén, tous ont décidé de trouver un nouveau local qui leur permettrait de répéter sans trop de soucis.
Plus tard, Mikael explique qu’avoir créé un groupe leur permettait d’avoir un projet solide, et de ne pas se préoccuper de leur futur, ni de leur éducation. Du coup, la musique a pris une part très importante dans leurs vies et a été la seule chose qui comptait pendant des années. Anders Jivarp l’approuve en précisant que la musique est désormais présente tous les jours dans sa vie.
Un des membres fondateurs, Fredrik Johansson, qui officiait comme guitariste jusqu’en 1998, revient, lui aussi, sur la création du groupe, qui eut lieu après avoir rencontré Martin H. qui partageait les mêmes goûts musicaux. Il explique qu’ils avaient d’abord contacté Jesper Strömblad, néanmoins celui-ci venait d’être recruté deux heures auparavant par CEREMONIAL OATH. Ce n’est donc que quelques années plus tard que l’aventure DARK TRANQUILLITY a réellement commencé. Michael Nicklasson, ayant également quitté le groupe récemment, à cause des tournées intensives qui ne lui permettaient pas de profiter de sa vie de famille, raconte qu’il garde un excellent souvenir des ces années passées avec les membres du groupe. Malheureusement, seul Anders Fridén n’apparaît pas dans ce documentaire. Martin B., créant avec son arrivée, le poste définitif de claviériste au sein de DARK TRANQUILLITY et Daniel Antonsson, dernier arrivé dans le groupe, racontent, quant à eux, que leur intégration dans le groupe s’est faite naturellement puisqu’ils connaissaient déjà les membres.
Effectivement, on se rend compte qu’une belle et intense amitié a traversé les années entre les Suédois qui ont vécu leurs déboires ensemble. D’ailleurs, le célèbre producteur Fredrik Nordström insiste sur le fait que les membres du groupe ne se considèrent pas comme des professionnels, mais plutôt comme un groupe d’amis faisant de la musique. Et, selon Martin H., c’est cette communion qui offre un son si unique à leur musique. Thomas Lindberg, d’AT THE GATES, nous apprend que tout le monde vivait très proche, à seulement quelques maisons d’écart, et donc, que chacun venait écouter les débuts des autres, ce qui explique pourquoi ce nouveau Metal suédois est apparu au même moment chez plusieurs groupes.
D’autres intervenants comme Anders Iwers, ou Gustaf Höök (journaliste de Close-Up), se souviennent avoir apprécié les premiers concerts du groupe, de par cette fraîcheur nouvelle que leur musique apportait dans la mouvance du moment. Cependant, Mikael confie qu’ils n’ont jamais vraiment eu l’impression d’avoir été les initiateurs d’un nouveau courant musical, puisqu’ils ont grandi avec et se sont contentés de reprendre leurs influences. Il ajoute également qu’ils n’ont jamais cherché à gagner cette reconnaissance de pilier de la scène. Un point de vue partagé par Niklas qui trouve ennuyeux d’être tout le temps assimilé aux même groupes qui ont lancé le "son de Göteborg" car ils ont toujours tenté de se démarquer et proposer une musique originale et différente. On constate également que le groupe reste très terre à terre. Comme l’explique finalement Mikael, DARK TRANQUILLITY ne se sent pas meilleur que d’autres. Ils se contentent juste de composer ce qu’ils aiment et ne prennent jamais rien pour acquis, et sont toujours heureux de voir la foule s’amasser à leurs concerts ou leurs nouveaux albums réaliser de bonnes ventes.
Outre le fond sonore constitué de morceaux du groupe, toutes ces interviews enrichissantes et débordantes de nostalgie, pour ce qui est des membres du groupe, sont entrecoupées d’anciennes photos et d’extraits d’archives, dont certains sont visibles dans le chapitre approprié. C’est le final live de « Final Resistance » qui clôturera ce documentaire, sur les exclamations d’un public transcendé.
Promo Videos :
Ce chapitre regroupe donc tous les clips vidéo officiellement réalisés par DARK TRANQUILLITY, excepté celui de « Hedon », pour d’obscures raisons. On constate alors que le groupe n’est pas friand de clips recherchés et tordus, préférant la simplicité.
La première vidéo, celle de « ThereIn », s’ouvre sur des plans accélérés de la circulation nocturne suédoise, pour correspondre aux riffs rapides du morceau. Les nuages en mouvement leur succèdent, accueillant Mikael qui fait une vraie tête de méchant, en transparence. Sur fond noir, sont ensuite alternés, multipliés, ou superposés les différents membres jouant le morceau. Parfois, un effet de négatif est également appliqué.
« Monochromatic Stains » arrive ensuite, proposant un mélange de dessins lugubres et prises de vues réelles. On observe un protagoniste déambulant dans les galeries de ce qui semble être un asile, poursuivi par un "Edward aux mains d’argent"-like. Le bonhomme parvient à atteindre une forêt sinistre, dans laquelle il se remémore les démons de son passé, soit le meurtre de sa femme, entouré de créatures diaboliques.
Les deux vidéos suivantes sont extraites de l’album Character. Tout d’abord, vient « Lost To Apathy », tournée en nuances très froides, proches du noir et blanc, avec une hauteur de vidéo volontairement très petite, pour faire ressembler le tout à une fente. On observe ainsi le groupe exécuter le morceau, sous la pluie, dans une usine désaffectée, avec deux énormes sources de lumière blanche dans le fond. Suite à un effet vidéo de chaîne brouillée, on retrouve les membres en extérieur, en pleine tempête, au milieu de divers monuments et totems. Ces deux lieux sont ainsi alternés, tout au long du morceau.
S’ensuit « The New Build » qui s’avère être un simple mélange entre le morceau joué lors d’un concert, diverses scènes en backstages, et d’autres passages filmés au gré des errances des membres au cœur des villes dans lesquelles ils jouaient.
Les trois derniers clips sont tirés du dernier album en date, Fiction. Le tube « Focus Shift » nous présente le groupe en train de jouer, à nouveau, dans un bâtiment désert, entre des piliers. Au premier plan, sans cesse changeant, apparaissent, à tour de rôles, chacun des membres, s’accaparant une bonne partie de l’écran. En arrière plan, on peut apercevoir des rangées de spots qui diffusent un éclairage variant également constamment. Ils s’éteindront définitivement, à la fin du morceau, laissant seul Mikael encore visible dans la pénombre.
« Terminus (Where Death Is Most Alive) » est un clip original tout en restant basique, puisqu’il s’agit d’une version lego, mais qui se focalise toujours sur DARK TRANQUILLITY exécutant le titre. Toutefois, un soin particulier a été apporté à la ressemblance des personnages ; du crâne lisse d’Anders, aux dreads de Martin, et à la barbe rousse de Mikael. Mis à part cela, ça headbang, ça frappe sec les cymbales en plastique, ça gratte les manches sans cordes, et ça pianote. On voit également le lego Mikael poursuivit par des legos squelettes qui, finalement, finiront par le prendre au piège et l’encercler. En reportant l’attention sur le groupe en legos, on assiste à la transformation de chaque membre en squelette de plastique.
Enfin, le dernier clip de ce chapitre n’est autre que le récent et inédit « Misery’s Crown ». Néanmoins, il s’agit, ni plus ni moins, de séquences reprises du concert à Milan du premier DVD, et d’autres montrant le groupe jouer sur fond blanc. Ces deux types scènes sont, ensuite, soit alternés, soit diffusés côte à côte sur l’écran.
The Live Archive :
Cette section se révèle originale et intéressante. Effectivement, de par des prestations scéniques filmées depuis les débuts du groupe, on voit ainsi DARK TRANQUILLITY évoluer, aussi bien dans le line-up qui, il faut le dire, n’a pas subi d’énormes modifications en vingt ans, que dans les prestations qui s’améliorent d’année en année. Bien évidemment, les vidéos sont davantage axées sur les débuts du groupe, alors qu’il n’était pas très connu, que sur ses concerts plus récents et bien rodés.
On découvre donc, sur la première série de vidéos, le line-up original, composé d’Anders Fridén au chant, Mikael Stanne à la guitare, Martin Henriksson à la basse et aucun claviériste. Les autres postes sont occupés par les mêmes membres qu’aujourd’hui, et Anders Jivarp a des cheveux ! La majorité des morceaux sont issus du premier album, Skydancer, mais aussi de l’EP précédent et de leur démo réalisée sous leur ancien patronyme : SEPTIC BROILER. En outre, deux titres qui n’ont jamais été réalisés auparavant apparaissent exclusivement dans ces archives. On découvre alors les cinq amis, dans leur garage aménagé tapissé d’affiches de groupes, s’entraîner sur leurs compositions (« Only Time Can Tell »), puis faire leurs premiers pas sur scène dans les salles de Göteborg. Petit à petit, leurs shows sont agrémentés de jeux de lumière et de fumée, devant un public pas toujours réactif face à ces jeunes suédois, comme on le voit sur « Yesterworld ». Et, un an avant leur enregistrement, ils présentent les compositions de Skydancer (« Skywards », « Alone ») en live et affichent déjà un talent certain. Evidemment, la qualité sonore de ces anciennes vidéos n’est pas des plus agréables pour l’oreille.
On les retrouve, maintenant, en 1994. Anders est parti rejoindre IN FLAMES, et c’est donc Mikael qui le remplace au chant, laissant vacant le poste de guitariste qui sera repris par un nouveau venu : Fredrik Johansson. Mikael se démène autant qu’Anders et, avec ses camarades, continue de partager les titres efficaces de leur album (« Shadow Duet »). Trois en plus tard, DARK TRANQUILLITY a réussi à s’exporter hors de son pays, notamment grâce à la renommée gagnée par The Gallery, et la sortie du troisième album : The Mind’s I. Le groupe joue dans une salle de Rotterdam, aux Pays-Bas, et, bien qu’elle soit petite, le public est conséquent et très enthousiaste. Mikael a fait des progrès en tant que frontman, il est dynamique et proche des spectateurs.
Les vidéos suivantes datent de 2001 et 2002. Depuis, Projector et Haven sont sortis et ont hissé le groupe au rang de pilier de la scène Death Mélodique suédoise, à l’identique de leurs confrères d’IN FLAMES et AT THE GATES. Quelques changements de line-up ont eu lieu, dont l’arrivée de Martin Brändström et ses somptueux claviers, et le départ de Fredrik Johansson, aussitôt remplacé par Martin Henriksson qui, du coup, laisse sa place à la basse à Michael Nicklasson. Le groupe passe donc de cinq membres à six et leurs prestations live ont nettement gagné en professionnalisme, que ce soit dans des salles moyennes ou en festival (« Feast Of Burden »). Leur public continue de grossir et est déchaîné lors des morceaux, même sous la pluie d’« Indifferent Suns ».
Contrairement aux concerts jusqu’alors filmés par un membre de l’équipe technique du groupe, les cinq dernières vidéos sont déjà présentes sur différents supports, que ce soit sur le précédent DVD Live Damage, avec « Hours Passed In Exile » souffrant d’un public polonais absent et statique, sur celui du festival With Full Force 2004, ou sur les éditions limitées de Character, avec un live en terres coréennes, et de Fiction, nous propulsant dans les immenses foules des festivals de l’été 2007. Il est donc normal que les qualités vidéo et sonore soient meilleures. On verra Mikael s’adonner à un de ses exercices favoris, sur « The Endless Feed », en descendant auprès du public puis réaliser un slam, soutenu par ses fans, toujours en chantant.
Quoi qu’il en soit, il est très plaisant de suivre l’évolution de ce groupe, ayant débuté dans un garage, puis joué dans les salles du coin pour divertir les jeunes du village, pour enfin conquérir de plus grosses scènes à l’international et devenir la machine rutilante que l’on connaît aujourd’hui.
Edition Limitée :
Devenue une habitude, l’édition limitée proposant le concert en audio est également de la partie ici. À savoir que le coffret des deux CDs seulement est disponible à part également. Sur ces deux disques, on revit donc le concert intégralement et le manque d’images ne fait vraiment pas défaut. Pour preuve, ils ont longuement tourné chez moi avant que je ne me décide à regarder la version DVD. Ils ne subissent aucune édition, ni coupure, mis à part le rappel par les fans ; c’est tout simplement la bande son reprise du live, et c’est jouissif !
S’il y a un DVD à se procurer de cette année 2009, celui de DARK TRANQUILLITY doit absolument se trouver en haut de votre liste. Les Suédois ont réussi à corriger les erreurs présentes sur leur précédent effort, et proposent, par conséquent, un produit d’une qualité remarquable, autant dans le live effréné et magique, sublimé par un public omniprésent, et un frontman d’exception, que dans les bonus très intéressants, retraçant leur carrière et revenant sur leurs débuts, mettant ainsi en avant une évolution certaine. Where Death Is Most Alive est le DVD type qui comble le fan comme le néophyte, survolant la carrière d’un groupe culte dans son ensemble. DARK TRANQUILLITY l’a compris, et c’est pourquoi je ne peux avancer aucune critique sur cet excellent produit, indispensable dans votre vidéothèque !
Discographie Complète de DARK TRANQUILLITY :
Skydancer (Album - 1993),
The Gallery (Album - 1995),
The Mind's I (Album - 1997),
Projector (Album - 1999),
Haven (Album - 2000),
Damage Done (Album - 2002),
Character (Album - 2005),
Fiction (Album - 2007),
Where Death Is Most Alive (DVD - 2009),
We Are The Void (Album - 2010)
Ajouté : Lundi 08 Mars 2010 Chroniqueur : CyberIF. Score : Lien en relation: Dark Tranquillity Website Hits: 83459
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